2007
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/ewzx
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https://doi.org/10.4000/crm.2540
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Corinne Péneau, « « her star thz scriwat huru thz hauer warit ». On trouve écrit ici comment cela s’est passé », Cahiers de recherches médiévales
L’Erikskrönika, qui date vraisemblablement des années 1330, est sans nul doute l’œuvre suédoise la plus célèbre de l’époque médiévale. Cette chronique rimée présente un siècle d’histoire du royaume de Suède entre le début du XIIIe siècle et l’élection du roi Magnus Eriksson (1319). Elle a été étudiée à la fois par des historiens, qui se sont attachés à évaluer sa fiabilité, à rechercher ses sources, à identifier son ou ses auteurs et à déterminer sa date de rédaction, et par les littéraires, qui se sont plutôt intéressés au genre et à l’écriture du texte. Or pour comprendre tous les aspects de la chronique, il convient de prêter attention à la forme du texte, aux lieux communs utilisés et à la manière dont se mêlent, à la trame des règnes, des inventions et des fictions. C’est par cette appréhension globale du texte, qui invite, par exemple, à prendre en compte le sens des épisodes dont l’ordre chronologique a été bouleversé ou qui sont purement fantaisistes, que l’Erikskrönika peut trouver sa place dans l’histoire de la société et des représentations politiques.