2009
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https://doi.org/10.4000/crm.11489
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Corinne Péneau, « Les venins imaginaires », Cahiers de recherches médiévales
Les poisons ne furent pas les armes les plus utilisées dans la Suède médiévale. Cependant, les chroniques et les lois, plus que tout autre type de sources, proposent quelques cas intéressants relatifs à l’usage des poisons. Comme dans d’autres régions d’Europe, cet usage est lié à la magie et considéré comme un des pires crimes possibles. Dans les lois suédoises, la mort est le châtiment courant pour ces crimes dont les victimes peuvent être des hommes, des femmes, mais aussi des animaux. Dans les lois provinciales, les femmes seules sont décrites en empoisonneuses, mais dans les lois urbaines et nationales, hommes et femmes peuvent être considérés comme des manipulateurs de poisons. Dans l’historiographie, trois femmes sont accusées d’être des empoisonneuses. Le premier exemple peut être trouvé dans un texte inspiré par sainte Brigitte : Blanche de Namur, la femme du roi Magnus Eriksson, fut accusée d’avoir empoisonné son propre fils Erik. Les deux autres furent des reines danoises. À la fin du Moyen Âge, les reines étrangères apparaissaient en effet comme de véritables poisons au sein ducorps politique.