‘The silent Arachnes that weave unrestingly in our Imagination’: The Industrial Metaphoric Web in Thomas Carlyle’s Sartor Resartus

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2018

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  • 20.500.13089/f03j
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Marie Laniel, « ‘The silent Arachnes that weave unrestingly in our Imagination’: The Industrial Metaphoric Web in Thomas Carlyle’s Sartor Resartus », Cahiers victoriens et édouardiens


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Si Thomas Carlyle fut certainement l’un des critiques les plus virulents de l’Ère Industrielle, responsable selon lui de la dégradation spirituelle de l’homme asservi par les machines, il était également animé par le désir d’interpréter et de donner un sens aux métamorphoses constantes de la société moderne. Au livre I, chapitre 10 de Sartor Resartus, Carlyle revisite ainsi le mythe d’Arachné et adapte le poème d’Ovide aux préoccupations de son temps : « Devons-nous craindre d’être pris dans les rets, réels ou chimériques, de l’ère industrielle, qu’ils soient tissés sur les métiers d’Arkwright ou par les Arachnés silencieuses qui œuvrent sans répit dans notre Imagination ? » En évoquant les gestes mécaniques et répétitifs de ces Arachnés modernes, Carlyle dénonce la détérioration des conditions de travail des ouvrières et la contamination de l’esprit par le rythme des machines. Cependant, précisément parce qu’elles tissent des liens entre le règne de la matière et celui de la poésie, ces Arachnés modernes symbolisent également le travail de l’imagination, la puissance métamorphique du langage poétique face aux changements de la société, la capacité des « systèmes symboliques » à « faire et refaire le monde », pour citer La Métaphore vive de Paul Ricœur. Le fil qu’elles tissent matérialise la nature « tensionnelle de la vérité métaphorique », l’intensité de la « métaphore vive ».

One of the staunchest critics of the ‘Age of Machinery’, who repeatedly condemned the spiritual degradation induced by the submission of men to machines, Thomas Carlyle was also fully aware of the interpretive challenges posed to the social critic by the perpetual metamorphoses of industrial society. In Book I, chapter 10 of Sartor Resartus (1833–34), Thomas Carlyle revisits the myth of Arachne and adapts Ovid’s tale to the industrial context: ‘Shall we tremble before clothwebs and cobwebs, whether woven in Arkwright looms, or by the silent Arachnes that weave unrestingly in our Imagination?’ Carlyle’s modern-day Arachnes epitomize the painful changes experienced by factory workers, and their incessant spinning and weaving in the factory of the mind reflects the contamination of inner life by the rhythms of machinery. However, because they connect the realm of matter and the realm of poetry, Carlyle’s Arachnes also epitomize the workings of imagination, the transformative power of poetic language in the face of change and the capacity of ‘symbolic systems’ to ‘make’ and ‘remake’ the world—to quote Paul Ricœur’s The Rule of Metaphor. The web they spin materialises the ‘tensional’ quality of metaphoric truth, the ‘tensive aliveness’ of the metaphoric process.

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