Embracing and Rejecting the Ruskinian Heritage in Wilde’s Aesthetic Theories

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2020

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  • 20.500.13089/f05j
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Carole Delhorme, « Embracing and Rejecting the Ruskinian Heritage in Wilde’s Aesthetic Theories », Cahiers victoriens et édouardiens


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Cet article vise à évaluer la réception et l’influence des idées de Ruskin chez Oscar Wilde, tout particulièrement dans ses théories esthétiques. Il a pour objectif principal d’examiner dans quelle mesure les positions esthétiques d’Oscar Wilde sont tributaires des enseignements du Slade Professor, mais également dans quelle mesure elles témoignent d’une prise de distance vis-à-vis de ceux-ci. Les conférences que Wilde donna lors de sa tournée américaine en 1882 visaient à propager par-delà l’Atlantique l’évangile du Mouvement Esthétique dans les beaux-arts et les arts décoratifs ; faisant écho au rejet de l’environnement urbain et industriel chez Ruskin, ainsi que des modes de production capitalistes, les conférences proclamaient l’importance de la beauté dans l’environnement quotidien, le lien entre la beauté et l’utilité et mettaient en avant la mission sociale de l’art. Pourtant, presque dix ans plus tard, lorsque Wilde rejette l’imitation de la nature dans Intentions (1891) ou lorsqu’il dissocie l’art et l’utilité dans la Préface à The Picture of Dorian Gray (1891), il semble s’inscrire en porte à faux vis-à-vis de Ruskin. Si cet écart provient en partie d’une évolution propre à la pensée de Wilde, il semble qu’il est révélateur de l’ambivalence de la position de Ruskin vis-à-vis du Mouvement Esthétique en général. D’une part, l’attention portée à la beauté et aux qualités purement esthétiques des œuvres fait de Ruskin l’un des pères du Mouvement Esthétique. D’autre part, le lien indissociable entre l’art et la moralité dans la pensée de Ruskin en fait un ardent opposant à la doctrine de l’art pour l’art. Ainsi, l’ambivalence de l’héritage ruskinien chez Wilde révèle en réalité le paradoxe de la position de Ruskin vis-à-vis du Mouvement Esthétique, et vis-à-vis de la modernité esthétique en général.

This paper aims to assess the influence of Ruskin’s ideas on Oscar Wilde’s aesthetic theories. It examines to what extent Wilde’s aesthetic stance is indebted to the teachings of the Slade Professor, but also why Wilde ultimately disavowed his Ruskinian heritage. The series of lectures Wilde gave in the US in 1882 testify to the influence of one of his mentors. As Wilde was tasked with spreading the Aesthetic gospel overseas, he decried the ugliness of the modern urban and industrial environment as well as the capitalistic modes of production, thus echoing Ruskin’s writings. He highlighted the importance of beauty in the artist’s environment, asserted the link between beauty and utility, and put forward the social mission of art. Yet, almost ten years later, as Wilde rejects imitation in Intentions (1891) and dissociates art and utility in the Preface to The Picture of Dorian Gray (1891), his theories run counter to Ruskin’s teachings. Even though this rejection of Ruskin’s ideas can partly be accounted for by the evolution of Wilde’s stance itself, it may also be seen as symptomatic of the deeply ambivalent relationship that Ruskin had with the Aesthetic Movement as a whole, and with the doctrine of art for art’s sake in particular. On the one hand, the importance given to beauty and to the purely aesthetic qualities of works of art sets Ruskin as a precursor to the Aesthetic Movement. On the other hand, the link between art and morals in his scheme of thought makes him one of the strongest and most vocal opponents to the doctrine of art for art’s sake. Thus, the ambivalence of Wilde’s Ruskinian heritage actually reveals Ruskin’s own paradoxical position towards the Aesthetic Movement and towards aesthetic modernity in general.

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