Arnold Bennett’s Naturalistic and Democratic Interiors in The Old Wives’ Tale (1908)

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2023

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  • 20.500.13089/f0al
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Résumé En Fr

We know the terms in which Virginia Woolf dismissed Edwardian writers for relying exclusively on materialism. However, another take on Arnold Bennett’s specific approach to objects and interior spaces is made possible by a reappraisal of his naturalistic method. This type of Edwardian fiction reveals a political agenda buoyed up by an empirical narrative praxis. Drawing on Bennett’s The Old Wives’ Tale (1908), we show that Edwardian literary interiors turn into literary tools from which considering oneself, the others and the world out there, differently. Interiors in this novel should be read in spatial, physical, and narrative terms, since Bennett invents new modes of dwelling in order to endow his characters with new ways of narrating themselves. The Baines sisters literally and literarily are the place they inhabit, to the point of being unaware of any distinction between inside and outside. The main narrative strategy of the book is inflected by a centripetal movement that makes us move down and within various forms of interior places and narratives, in which interiority leads to unexpected intimate moments. Seeing, understanding and taming interior places so as to assert oneself narratively and intimately: such is the gist of Bennett’s democratic literary proposition. This is how his naturalism based on an empirical art of the narrative and a surprising use of interior monologue gestures towards a democratic opening of literature in which doorframes, windows and thresholds help us reconsider the aesthetic and political meanings of interiority.

On connaît la fermeté avec laquelle Virginia Woolf condamna la prévalence d’un ancrage matérialiste chez les romanciers édouardiens. Toutefois, en considérant d’un œil neuf la méthode naturaliste d’Arnold Bennett, il devient possible de mettre au jour la spécificité de son traitement narratif des objets et des espaces intérieurs et les codes édouardiens d’une fiction aussi politique qu’empirique. Dans cette lecture de The Old Wives’ Tale (1908), nous montrons que ces intérieurs édouardiens sont des outils littéraires qui permettent de porter un nouveau regard sur soi-même, sur les autres et le monde extérieur. Pourvus de fonctions spatiales, physiques mais aussi narratives, ils permettent à Bennett d’inventer d’autres modes d’inscription dans l’espace et de nouvelles manières de se raconter en tant que personnage. Les sœurs Baines se confondent avec l’espace qu’elles habitent, et se révèlent incapables de distinguer l’extérieur de l’intérieur. Stratégie narrative principale du roman, un mouvement centripète plonge le lecteur dans un grand nombre de lieux mais aussi de discours intérieurs, dans lesquels le matérialisme édouardien fait place à de surprenants moments d’intimité. La proposition littéraire démocratique de Bennett consiste alors à donner à l’individu la possibilité de s’imposer, intimement et narrativement, grâce à une vision, une compréhension et une maîtrise retrouvées des espaces intérieurs. Voilà comment le naturalisme de l’auteur, qui repose sur un art narratif empirique et un recours particulier au monologue intérieur, jette les bases d’une démocratie littéraire au sein de laquelle fenêtres, portes et seuils nous aident à théoriser ce qu’il y a d’esthétique et de politique dans l’intériorité.

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