Du District au « grand Bamako » (Mali) : réserves foncières en tension, gouvernance contestée

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2015

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  • 20.500.13089/f2cq
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Monique Bertrand, « Du District au « grand Bamako » (Mali) : réserves foncières en tension, gouvernance contestée », Cybergeo : revue européenne de géographie / European journal of geography


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La crise institutionnelle de mars 2012 a révélé au Mali une crise politique plus générale, dont la gouvernance de la capitale offre une illustration sensible après plus d’une décennie de décentralisation. Avec aujourd’hui deux millions d’habitants, Bamako manifeste de vives tensions d’appropriation et d’usage : non seulement sur les espaces publics du District, mais aussi sur les réserves foncières des communautés coutumières et des communes rurales nouvellement constituées sur les périphéries urbaines. La pression foncière et la spéculation change en effet d’échelle au début des années 2000. À l’appui d’une sélection de conflits suivis localement, de plus en plus souvent portés en justice, l’article analyse la confrontation d’intérêts privés, d’acteurs communautaires et publics dans un contexte de libéralisation économique et de faiblesse institutionnelle. Il montre également la continuité d’une gestion clientéliste du sol qui s’est recomposée dans le régime multipartiste de la Troisième République malienne. Corruption et malversations autour de poches foncières ou de plus vastes terrains voués au mitage concourent à décrédibiliser le politique au moment où celui-ci semble dédié de l’extérieur à la promotion de nouveaux partenariats et concertations. Ces débats vifs et rapports de forces sur la mobilisation du sol et la sécurité de la propriété montrent une société dans laquelle les inégalités sociales progressent vite et s’expriment de plus en plus ouvertement dans des actions collectives de protestation.

The institutional crisis of March of 2012 in Mali has revealed a more global political crisis that the governance of the Malian capital illustrates after more than a decade of decentralization illustrates well. With two millions of inhabitants, Bamako expresses sharp tensions of appropriation and use on its last public spaces within the administrative limits of the city, but also outside the District on land owned by local communities or claimed by the authorities of new rural municipalities settled on the urban fringe. The scale of land pressure and speculation indeed changes from the 2000s. Based on a fieldwork and a selection of conflicts, more and more often carried in justice, the article analyzes the confrontation of private interests, customary rights and public stakeholders, in a context of an economic liberalization and an institutional weakness. It also shows the continuity of a clientelist management of the land resource, which is recomposed by the multiparty rule during the Third Republic of Mali. The corruption and embezzlements on small or wider areas dedicated to the urban demand, contribute to discredit politics at the time they should be dedicated, according to number of international agendas, to the promotion of new partnerships and inclusive participation. These fights and shows of force on land properties and security of tenures basically show that social inequalities progress quickly in the urban society and express themselves more and more openly through collective protests.

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