2014
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/f3uq
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https://doi.org/10.4000/danse.193
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Isabelle Ginot, « Inventer le métier », Recherches en danse
Le métier de chercheur en danse est avant tout un métier à inventer au quotidien. Le mien s’invente à partir d’un usage singulier des « relations théorie-pratique » : tout d’abord, il s’impose de traiter dans une relation d’égalité les savoirs pratiques et les savoirs conceptuels, autrement dit de s’opposer aux hiérarchies traditionnelles entre savoirs légitimes et savoirs mineurs. Ensuite, d’interroger et construire aussi bien les motivations de la recherche – nécessairement à la fois personnelles et collectives – et ses destinations. Celles-ci sont nécessairement politiques : la recherche a toujours, pour moi, un enjeu de transformation sociale précis. On en viendra ainsi à penser une recherche « alter-située », qui a pour exigence de s’inventer à la fois dans et hors l’université, avec des chercheurs et des « non chercheurs », et des destinataires multiples. Enfin, cette recherche alter-située invite à la vigilance sur la normativité toujours plus pressante de l’institution universitaire, et à constituer les études en danse comme alternatives à cette normativité.