La RSE : nouvelle forme de dé-marchandisation du monde ?

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2020

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  • 20.500.13089/f4tp
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Nicolas Postel et al., « La RSE : nouvelle forme de dé-marchandisation du monde ? », Développement durable et territoires


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Résumé Fr En

Le mouvement dit de « RSE » entend concilier l’actuel mode d’accumulation à dominante financière avec certaines exigences sociales et environnementales. Or, ce mouvement s’inscrit assez bien dans l’analyse historique et institutionnaliste que Karl Polanyi a faite des limites de la marchandisation du monde. En effet, ce mouvement consiste à revenir sur la trop forte marchandisation du rapport à la nature et au travail qu’aurait entraîné le développement d’un capitalisme financiarisé. En réaction, ce mouvement mobilise l’engagement volontaire des entreprises pour bâtir une nouvelle « grande transformation », c’est-à-dire une forme inédite d’articulation entre le juste et l’efficace visant à assurer la viabilité du capitalisme. Cela revient à élargir l’engagement économique à autre chose que la simple maximisation des intérêts individuels de court terme. Cet article vise à exploiter cette proximité entre le mouvement de la RSE et l’analyse polanyienne de la marchandisation, proximité selon nous fructueuse et qui n’a jamais fait l’objet d’une analyse systématique. L’enjeu est de déterminer dans quelle mesure la RSE constitue aujourd’hui une réponse pertinente à la nécessaire gestion collective de la fiction que constitue la marchandisation apparente de la monnaie, de la terre et du travail.

The movement says about “CSR” tries to reconcile the current financial mode of accumulation with certain social and environmental requirements. This movement joins well enough in the historic and institutionnalist analysis which Karl Polanyi made of the limits of marchandisation of the world. Indeed, this movement consists in returning on excess strong marchandisation of the relationship with the nature and with the work which would have pulled the new capitalism. In reaction, this movement mobilizes the individual commitment to build a new “great transformation”, that is new articulation between social justice and efficacity to assure the viability of the capitalism. It means extending economic comportment in the other thing than the simple maximization of the short-term individual interests. This article aims at exploiting this nearness between the movement of the CSR and the analysis. The stake is to determine in which measure the CSR constitutes a relevant answer to the necessary collective management of the fiction which establishes the apparent marchandisation of money, labour and nature.

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