2013
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https://doi.org/10.4000/diasporas.245
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Gabriele Nissim, « La mémoire du bien et l’éducation à la responsabilité personnelle. L’action du Comité pour la forêt des Justes », Diasporas
Le concept original du « Juste », issu de l’expérience de Yad Vashem, est une catégorie morale universelle qui peut être élaborée à partir de la mémoire de tous les génocides et crimes contre l’humanité. Il ne met pas en lumière le saint ou le héros parfait et sans tache, mais la personne qui, dans des circonstances extrêmes, s’est assigné une responsabilité envers son prochain et a défendu la dignité humaine. Il n’existe pas de type unique de Juste, mais une pluralité de figures qui peuvent varier dans chaque situation, parce que le mal extrême qui promeut l’élimination d’êtres humains se présente dans l’histoire avec des visages toujours divers et que les hommes responsables sont appelés à chaque fois à des tâches différentes. La mémoire du bien a une grande valeur éducative pour les nouvelles générations parce qu’elle enseigne comment, face au renversement des valeurs morales qui caractérise tous les systèmes génocidaires, l’unique salut provient de la capacité des hommes à penser et à juger par eux-mêmes, comme l’a montré Hannah Arendt. Il faut toutefois souligner qu’il n’existe pas de formule magique du bien, mais qu’il s’agit d’un processus complexe qui concerne l’intériorité de chacun.