En rétrospective, les années 1605-1610 en France forment les dernières années de la régence du roi Henri IV avec la crise de Clèves et Juliers comme élément majeur. Les sources consultées ici représentent deux possibilités d’écrire des attentes, deux possibilités qui se révèlent être plus proches l’une de l’autre qu’au premier regard : Premièrement le journal de Pierre de l’Estoile qui documente et constitue l’espace d’expérience pour toute la famille et ses membres individuels dans les générations successives. Le journal comprend plusieurs perspectives temporelles : D’abord une perspective présentiste pour chaque journée qui s’élargit à une perspective au passé à court terme, mais aussi à une perspective au futur qui formule des attentes et une perspective réflexive, presque en dehors du temps.La deuxième source est la « décade contenant la vie et les gestes de Henry le Grand, Roy de France et de Navarre IIII du nom » de Jean-Baptiste Legrain. Il s’agit d’une historiographie quasi-officielle, publiée déjà en 1614. Il s’agit ici surtout d’une historiographie qui reflète les différents grades de savoir des acteurs et les différents éléments humains et naturels (éclipse de soleil, naissance des siamois) qui influencent les événements, l’histoire. Les manières d’agir avec des attentes s’avèrent d’abord comme une question d’une rationalité mais surtout comme une question de pouvoir. Les récits de de Pierre de l’Estoile et de Jean-Baptiste Legrain montrent le pouvoir à l’épreuve. Le roi est le créateur de l’histoire et donc le maître des attentes de ses sujets – mais de même de ses adversaires. L’attente passive du futur par contre est la soumission des sujets sous ce pouvoir, la reconnaissance d’une dépendance absolue.
Der große Krieg, der nicht stattfindet – Erwartungshandeln in der Geschichtsschreibung. Aus der Retrospektive bilden die Jahre 1605-1610 die letzten Jahre der Regierungszeit Heinrichs IV. mit der Krise von Kleve-Jülich-Berg. Die hier behandelten Quellen stellen zwei Möglichkeiten des Erwartungsschreibens zusammen, die einander näher sind als es auf den ersten Blick scheint. Zunächst das Journal des Pierre de l’Estoile, das den Erfahrungsraum für seine Familie dokumentiert und konstituiert. Das Tagebuch besitzt mehrere temporale Perspektiven: Eine gegenwärtige für jeden Tag, die sich auf eine Perspektive einer kurzfristigen Vergangenheit, aber auch auf eine zukünftige Perspektive erweitert, die Erwartungen formuliert und schließlich eine reflexive Perspektive, nahezu außerhalb der Zeitlichkeit.Die zweite Quelle ist die « décade contenant la vie et les gestes de Henry le Grand, Roy de France et de Navarre IIII du nom » des Jean-Baptiste Legrain. Bei ihr handelt es sich um eine quasi-offizielle Geschichtsschreibung, gedruckt bereits 1614. Vor allem handelt es sich um eine Geschichtsschreibung, die die unterschiedlichen Wissensstände der Akteure und die unterschiedlichen menschlichen und natürlichen Elemente (Sonnenfinsternis, siamesische Zwillinge etc.) reflektiert, durch die die Ereignisse, also die Geschichte beeinflusst werden. Die Möglichkeiten, mit und durch Erwartungen zu handeln, erweisen sich zwar auch als Fragen einer Rationalität, vor allem aber als Machtfrage. Die Erzählungen von Pierre de L’Estoile und Jean-Baptiste Legrain zeigen die Macht in ihrer Ausübung: Der König ist der Schöpfer der Geschichte, und somit der Herr über die Erwartungen seiner Untertanen – aber auch über die seiner Gegner. Die passive Erwartung hingegen zeigt die Unterordnung der Untertanen, die Anerkennung einer vollständigen Abhängigkeit.
The great war who takes not place – acting on future in historiography. In a retrospective view, the years 1605-1610 build the last years of King Henry IV’s reign with the crisis of Jülich and Kleve as major element. The two sources taken in consideration in this contribution represent two possibilities of writing expectations, more nearby one to the other than it seems in first view. First, Pierre de l’Estoile’s Journal, who documents and constitutes the space of experiences for the whole family. The journal holds several temporal perspectives: One present for every day, who is expanded to a perspective of a short-time past but also to a future, formulating expectations – and finally a reflexive perspective, virtually out of all temporality.The second source, the « décade contenant la vie et les gestes de Henry le Grand, Roy de France et de Navarre IIII du nom » of Jean-Baptiste Legrain is a semi-official historiography. But before all, it is a historiography who reflects the distinct state of knowledge for the different actors and the different human and natural elements (as an eclipse of the sun or Siamese twins) who influence the events, the history.The possibilities to act with and on expectations appear as questions of a kind of rationality, but primarily as questions of power. The narrations of Pierre de l’Estoile and Jean-Baptiste Legrain show the power in the event. The king is the creator of the history and so the master of the expectations of his subjects – but also of his opponents. The passive expectations show on the other side the subordination of the subjects, the recognition of a complete dependence.