2023
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https://doi.org/10.4000/droitcultures.8303
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Benjamin Coudurier et al., « L’avenir de la conservation des plantes cultivées à la ferme : intérêt des approches bioculturelles de la conservation », Droit et Cultures
L’article s’intéresse au cadre moderniste de la conservation de la diversité des plantes cultivées, tel que mis en place au début du XXe siècle. Il en montre et analyse les effets, en particulier sur la catégorie de conservation à la ferme qui se déploie à la fin des années 1980. L’arsenal politique et juridique déployé à la suite de l’adoption de la Convention sur la diversité biologique s’est concentré sur des mesures essentiellement incitatives qui reposent sur deux prémisses théoriques qui sont discutables : l’intention conservatrice des agriculteurs et l’action collective des agriculteurs à l’intérieur des réseaux semenciers traditionnels. L’article propose de substituer à ce cadre moderniste des approches dites « bioculturelles ». Elles permettent de faire le lien entre la diversité biologique et les diversités culturelles et promeuvent des mesures plus respectueuses des modes de vie paysans et autochtones lorsqu’elles s’inscrivent dans une approche intégrée des droits humains. Nous illustrons notre propos par des exemples d’initiatives récentes – les Protocoles bioculturels communautaires, les Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire et les Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial – qui s’appuient sur le concept de « patrimoine bioculturel » et dont nous dégageons les critères d’un faisceau de droits nécessaire pour maintenir le rôle des petits agriculteurs dans la conservation de la diversité des plantes cultivées à la ferme.