2013
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Elsa Cavalié, « « But the house, it seemed, would not be so easily subdued » Spectres de l’anglicité dans The Little Stranger de Sarah Waters », Études britanniques contemporaines
Le dernier roman de Sarah Waters, The Little Stranger, se déroule à Hundreds Hall, un manoir emblématique du sort des country houses britanniques progressivement abandonnées par une aristocratie désargentée au lendemain de la seconde guerre mondiale. Revisitée par le narrateur, Farraday, la demeure s’écrit dans l’écart entre la splendeur passée de la landed gentry et la décrépitude de l’Angleterre de la fin des années 1940.Le roman écrit l’histoire en transparence : clairement historicisé, sans doute plus que d’autres œuvres contemporaines partageant ses thématiques, The Little Stranger inscrit le drame personnel au cœur de l’histoire sociale du pays. Mais la notion de transparence s’incarne également dans l’architecture de Hundreds, et ses reflets changeants, menant à la découverte de ses fantômes. C’est finalement la capacité qu’a la demeure d’être à la fois présente et absente qui nous amène à questionner la nature de l’anglicité à l’envisager comme « hantologie », un spectre historique et social obsédant encore l’Angleterre.