La hantise du rien comme envers de l’H/histoire chez Graham Swift : Waterland et Ever After

Fiche du document

Date

2012

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/fe26
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/fehh

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/ebc.1341

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/




Citer ce document

Georges Letissier, « La hantise du rien comme envers de l’H/histoire chez Graham Swift : Waterland et Ever After », Études britanniques contemporaines


Partage / Export

Résumé Fr En

Chez Swift, l’Histoire a vocation à dissimuler la vacuité, le rien de la réalité. À travers cette fonction dramatique, visant à occulter l’atonie néantisante du réel. L’histoire, entendue comme récit fictif ou historiographie, se fait volontiers histrionique. Elle conjure l’angoisse du vide, du néant, du rien.Waterland et Ever After, les deux romans les plus historiographiques de Swift sont aussi ceux qui témoignent, avec une acuité comparable, d’une même obsession du rien. L’écriture tire son impulsion première de la dynamique du manque. Elle est portée par le désir de combler le rien, qui sans cesse fait retour dans la prose swiftienne. Le besoin de l’histoire racontée, ou à raconter, relève du pulsionnel. Précisément, la psychanalyse lacanienne montre que l’objet de la pulsion ne saurait être assimilé à un objet concret, mais doit être conçu comme étant de l’ordre du creux, du vide, du non représentable. Le « rien » à côté de la voix et du regard est d’ailleurs l’un des objets a imaginaires privilégiés.

In Swift’s fictions, History is invested with a calling. It conceals the emptiness, the nothingness of reality. Through its dramatic function, history, understood both as story-telling and historiography, hides the annihilating real.Waterland and Ever After, probably the most historical of Swift’s fictions to date, both testify to a similar obsession with nothingness to the same degree. This is an aspect which has hardly been addressed so far. In both novels, Swift’s writing draws its creative energy from the dynamic of the lack. It is indeed prompted from an impulse to fill up the void, which constantly returns through the author’s prose. The need to tell stories, or to be told stories to, stems from irrepressible drives. Lacanian theory shows that the object of the pulsion cannot be assimilated with any concrete object, but instead, conceived of as a gaping hole, a void and thus as eluding representation. Nothingness is indeed one of the objects a, alongside with gaze and voice.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines