2011
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https://doi.org/10.4000/ebc.2364
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Elsa Cavalié, « « A black cloud [...] stood above the horizon, marking out Dunkirk » Vision, histoire et réécriture dans Atonement de Ian McEwan », Études britanniques contemporaines
Comme l’annonce explicitement le titre du roman phare de Ian McEwan, Atonement, c’est un processus d’expiation qui dynamise le récit fantasmé de Briony Tallis, jeune fille à l’imagination trop fertile. Coupable de la fausse accusation qui enverra Robbie Turner, l’amant de sa sœur, dans les prisons anglaises puis sur les routes de Dunkerque en 1939, Briony recherche, par le biais de l’écriture, à ajuster son regard sur les événements de la soirée où elle commit son crime.Sont ainsi déclinées les figures architecturales du regard : les portes et fenêtres de Tallis House, qui matérialisent à l’intérieur du récit les seuils d’une réécriture à la recherche d’un horizon éthique. Mettre en scène les cadres structurant l’espace de la demeure c’est interroger la notion d’horizon personnel comme limite de la vue se heurtant à une altérité perçue comme déstabilisante mais néanmoins désirable. Mais le roman fait également de l’Histoire l’horizon de l’écriture, lorsque la représentation du fait historique et de l’écriture de l’Histoire deviennent des thèmes centraux — les enjeux, de fait, du retour fictionnel sur le passé.