2018
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Catherine Hoffmann, « Jocelyn Brooke’s Country: ‘Topologies of the Self’ », Études britanniques contemporaines
Cet article analyse la manière dont Jocelyn Brooke évoque les paysages du Kent et de l’Italie dans deux récits autobiographiques, The Military Orchid (1948) et The Dog at Clambercrown (1955) qui dessinent une géographie de soi et expriment la fertilisation réciproque d’un paysage intérieur et d’une topographie réelle. L’œuvre de Brooke s’enracine dans une région rurale de l’est du Kent, site dès l’enfance de l’expérience physique et imaginative d’un lieu privilégié. Ses paysages sont évoqués non comme objets de contemplation visuelle mais comme environnement vécu. À l’inverse, les paysages italiens découverts à l’âge adulte donnent d’abord lieu à des descriptions picturales. Cependant, au fil du temps, l’évocation des paysages du Kent et de l’Italie passe de l’euphorie du premier récit au mode dysphorique du second. Le rejet du pittoresque et l’accentuation des impressions négatives manifestent, plus qu’un état intérieur, le renoncement délibéré aux excès descriptifs des écrits adolescents de Brooke.