2018
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Elsa Cavalié, « ‘A sudden space began to open out’: Beachscapes and Liminality in Ian McEwan’s On Chesil Beach », Études britanniques contemporaines
Cet article traite de la question de la liminalité dans les romans de Ian McEwan, à travers le prisme des paysages de plage. De Dover, à Chesil et Brighton, les paysages de plages occupent la fiction récente du romancier de façon surprenante. Ils offrent tout d’abord une dimension fortement intertextuelle aux romans, en ce qu’ils connectent ces derniers à la tradition littéraire (Matthew Arnold en particulier) de la Grande Bretagne. Ils fonctionnent également comme des espaces liminaux, dont l’hapticité, au sens deleuzien du terme, obscurcit paradoxalement la vision tout en permettant un renouveau identitaire potentiel. Cependant, il semble que dans On Chesil Beach, et dans la fiction de McEwan de façon plus générale, la liminalité ne constitue pas, ou en tous cas pas seulement, le lieu d’un entre-deux positif. Sa permanence paradoxale, reliée à l’impossibilité pour le sujet de franchir certains seuils symboliques, peut suggérer une contre-interprétation de la modernité des années 1960 : un problématique instant de transition dont on ne connaît pas la fin.