2008
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Isabelle Keller-Privat, « L’envers du décor durrellien : l’hypotexte sadien du Quintette d’Avignon », Études britanniques contemporaines
Annonçant un retour dans l’espace et dans le temps, le récit de Bruce Drexel qui ouvre le premier volume du Quintette d’Avignon, Monsieur, préfigure aussi un retour textuel. Revenant à Avignon pour l’enterrement de son ami, le narrateur voyageur poursuit aussi, chemin faisant, un parcours en creux qui lui permet de mesurer la distance qui sépare le réel de la fiction – c’est-à-dire le souvenir de son expérience passée, et sa retranscription par l’écrivain fictif Rob Sutcliffe. La descente dans l’hypotexte sadien prend ainsi la forme d’un long voyage au cœur de l’espace et de la mémoire au cours duquel le lecteur découvre comment Durrell se réapproprie l’économie du texte sadien dans une perspective résolument spiritualiste pour explorer, à travers les corps démembrés des personnages, non pas l’assouvissement de la jouissance, mais la dispersion de l’ego et l’émergence d’un nouveau sujet.