Textual and Pictorial Distortions: Sublimity and Abjection in A. S. Byatt’s ‘The Chinese Lobster’

Fiche du document

Date

2006

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
  • 20.500.13089/fecb
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2271-5444

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1168-4917

Ce document est lié à :
https://hdl.handle.net/20.500.13089/fei8

Ce document est lié à :
https://doi.org/10.4000/ebc.12275

Organisation

OpenEdition

Licences

info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/


Sujets proches Fr

Infamie Ignominie Avilissement

Citer ce document

Laurence Petit, « Textual and Pictorial Distortions: Sublimity and Abjection in A. S. Byatt’s ‘The Chinese Lobster’ », Études britanniques contemporaines


Partage / Export

Résumé Fr En

Au cours de ces dernières années, nombre de critiques tels que Mieke Bal ou W. J. T. Mitchell ont cessé de considérer la relation entre texte et image en termes d’émulation (le célèbre ‘Ut Pictura Poesis’ d’Horace) ou de rivalité (le non moins fameux ‘Paragone’ de Léonard de Vinci) pour la re-penser sous la forme d’une interaction dynamique, d’un dialogue fertile ou encore d’une transaction ou translation. La fascination qu’éprouve depuis longtemps A. S. Byatt pour ces deux modes d’expression trouve son expression la plus frappante dans son recueil de nouvelles datant de 1993 et intitulé The Matisse Stories. Plus qu’un simple hommage au grand maître du modernisme, le recueil dans son ensemble peut se lire comme une tentative pour contester la distinction traditionnelle entre les ‘Arts Frères’ (the Sister Arts) en produisant un objet hybride, ou ‘iconotexte’, à la frontière du textuel et du pictural.La troisième et dernière nouvelle dans le recueil, ‘The Chinese Lobster’, utilise de facon radicale ces variations intermédiales afin d’interroger la représentation littéraire. À travers une série de distorsions verbales, picturales et corporelles, non seulement cette nouvelle met en scène, tout en en faisant la satire, des questions chères aux féministes, mais elle re-pense aussi l’interaction entre texte et image en termes d’une transgression ou ‘distorsion’ produisant une nouvelle forme iconotextuelle. Plus généralement, cette nouvelle permet de re-penser la représentation littéraire en termes d’une inévitable ‘distorsion’ ou ‘déformation’, la représentation contenant par essence son propre échec.S’inspirant du concept de ‘grotesque’ décrit par Bakhtine et de celui d’‘informe’ décrit par Bataille, cet essai explore ce que Kristeva appelle le royaume de ‘l’abjection’ dans ses relations avec son double antithétique, le sublime, tel que l’ont théorisé Longinus, Burke et Kant, et, plus récemment, Lyotard. En se présentant comme une traversée symbolique et cathartique de l’abjection et de la mort avant une renaissance de nature épiphanique au miracle de la vie grâce à l’art de Matisse, ‘The Chinese Lobster’ peut se lire comme célébrant non seulement Matisse mais aussi ce que l’on peut appeler plus généralement ‘le sublime de l’art’, cet ‘innommable’ ou ‘irreprésentable’ au cœur même de la représentation.

In recent years, critics such as Mieke Bal and W. J. T. Mitchell have ceased to consider the relationship between text and image in terms of an emulation (Horace’s ‘Ut Pictura Poesis’) or a rivalry (Da Vinci’s ‘Paragone’) in order to re-conceive it as a dynamic interaction, a fertile dialogue, transaction, or translation. A. S. Byatt’s long-time fascination with both modes of expression finds its most compelling treatment in her 1993 collection, The Matisse Stories. More than just a tribute to the great master of modernism, the collection as a whole can be read as an attempt to challenge the traditional distinction between the Sister Arts by producing a hybrid object—or ‘iconotext’—partaking of both the textual and the pictorial.The third and last story in the collection, ‘The Chinese Lobster’, makes radical use of these intermedial variations to interrogate literary representation. Through a series of verbal, pictorial, and bodily distortions, this story not only formulates and satirizes contemporary issues of gender politics, but also re-thinks the interaction between text and image in terms of a transgression or ‘distortion’ producing a new iconotextual form. More generally, this story helps to re-think literary representation in terms of an inevitable ‘distortion’ or ‘misrepresentation’, as representation contains by essence its own failure.Drawing from Bakhtin’s ‘grotesque’ and Bataille’s ‘informe’, this paper explores what Kristeva calls the realm of ‘abjection’ in its relation to its counterpart, the sublime, as theorized by Longinus, Burke, and Kant, and, more recently, Lyotard. By presenting itself as a symbolic and cathartic crossing of abjection and death before an epiphanic re-awakening to the miracle of life thanks to Matisse’s art, ‘The Chinese Lobster’ can be read as a celebration not just of Matisse but also of what one may call the ‘sublime of art’ in general, the ‘unspeakable’ or ‘unrepresentable’ at the heart of representation.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines