2023
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https://doi.org/10.4000/ebc.13169
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Catherine Hoffmann, « Jocelyn Brooke’s The Image of a Drawn Sword: A Paradoxical Narrative of Dislocation », Études britanniques contemporaines
Cet article s’interroge sur l’origine du trouble suscité chez la lectrice par le roman de Jocelyn Brooke, The Image of a Drawn Sword (1950). Renonçant au mode semi-autobiographique de ses autres récits, Brooke choisit une narration hétérodiégétique pour explorer les dislocations mentales, perceptives et communicationnelles qui affectent Reynard, le protagoniste, quelques années après la Seconde Guerre mondiale. Paradoxalement, ce récit de dislocation présente une surface stable et exploite la force rhétorique de la focalisation interne, de la narration chronologique et de la tension narrative pour placer la lectrice dans une situation cognitive et affective analogue à celle du personnage. L’irruption involontaire de Reynard dans un camp militaire à proximité de son village du Kent accroît les incertitudes diégétiques tandis que la tectonique transtextuelle perturbe la réception et rend problématique le positionnement esthétique et éthique par rapport au texte. En outre, bien que centré sur les dislocations d’un individu, le roman, en faisant d’une zone rurale le site du camp et de combats à venir, fissure l’idéal pastoral et révèle la militarisation de la campagne anglaise.