2005
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Paul Veyret, « The Strange Case of the Disappearing Chinamen: Memory and Desire in Kazuo Ishiguro’s The Remains of the Day and When We Were Orphans », Études britanniques contemporaines
The Remains of the Day et When We Were Orphans sont deux romans qui décrivent la nature ambivalente de la mémoire. Dans la fiction extrêmement polarisée d’Ishiguro, la jetée de Weymouth de Stevens et le Shanghai déchiré par la guerre de Banks sont les deux faces d’une même médaille: le West Country est la même terra incognita que la ville en ruines. Sans feu ni lieu, en proie à l’exil et à la perte, telle est la texture de la vie des personnages. En tant que récit de confession, chaque roman explore l’espace divisé du ‘je’. Ishiguro pousse cette stratégie de la dissonance encore plus loin: il explore la faille créée par l’acte fictif de l’écriture. Les romans d’Ishiguro explorent cette tension entre, d’un côté, l’ ‘auto-’, le côté de l’introspection frustrée puisque le but de l’autobiographie est de rester en surface, de refuser la profondeur, et de l’autre côté, d’explorer la ‘-graphie’. Il s’agit-là d’un univers de subjectivité bifide, de textes bifides qu’Ishiguro propose à ses lecteurs.