La bienveillance en éducation : un défi pédagogique

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2022

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  • 20.500.13089/fk8b
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Renaud Hétier, « La bienveillance en éducation : un défi pédagogique », Éducation et socialisation


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Il est aujourd’hui beaucoup question de bienveillance, dans les champs politique et éthique (avec notamment l’éthique du care) et dans le champ éducatif, avec des textes officiels qui en font un objectif de l’école, diverses recherches et des publications grand public ayant beaucoup d’écho. Cette émergence n’est pas fortuite : elle se trouve au carrefour de diverses évolutions : droits de l’enfant, libération de la parole des victimes, prise en considération de certaines spécificités de la souffrance scolaire, notamment. Bien entendu, les châtiments corporels sont interdits et les punitions humiliantes ou abrutissantes ne sont plus guère de mise. Mais une violence « sourde » (dans une zone grise) peut demeurer à l’école qui peut soit relever d’une stigmatisation de l’enfant (du fait de son comportement ou de ses difficultés), sur le plan verbal surtout, soit d’une ostracisation. Le souci de la bienveillance mérite donc d’être pris au sérieux, comme tentative de remédier à ce fond de violence. Mais il doit aussi être examiné avec circonspection, dans la mesure où il peut occulter l’enjeu essentiel de l’école, qui est celui d’une mise en relation avec le savoir, et le développement de capacités. De « bonnes relations » ne sauraient sauver un rendez-vous manqué avec cet enjeu. D’où il importe de réexaminer les exigences d’une pédagogie globale, d’une pédagogie politique, qui articule pleinement le respect de l’enfant et la stimulation de son pouvoir d’action.

Today, there is a lot of interest in benevolence, in the political and ethical fields (with the ethics of care in particular) and in the educational field, with official texts that make it an aim of the school, various research studies and publications for the general public having a lot of echo. This emergence is not accidental: it is at the crossroads of various developments: children's rights, liberation of victims' speech, certain specificities of school suffering taken into account, in particular. Of course, corporal retribution is forbidden and humiliating or mind-numbing punishments are no longer acceptable. However, an invisible violence (in a grey zone) can remain at school, which can be either a stigmatization of the child (because of his behavior or difficulties), especially from a verbal perspective, or an ostracization. The concern for benevolence should therefore be taken seriously, as an attempt to remedy this background of violence. But it must also be examined with caution, insofar as it may obscure the essential stake of the school, which is that of a linking with knowledge, and the development of abilities. "Good relationships" cannot save a missed opportunity to meet this challenge. Hence the importance of re-examining the requirements of a overall pedagogy, a political pedagogy, which fully articulates the respect of the child and the stimulation of his power of action.

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