2017
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https://doi.org/10.4000/elh.773
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Jean-Claude Mühlethaler, « La nouvelle et la « petite histoire » : de Boccace à Marguerite de Navarre », Écrire l’histoire
La notion d’anecdote est inconnue au Moyen Âge et à la Renaissance. Cela n’empêche pas la société de cour de s’intéresser à l’intimité des grands, qu’ils soient saisis dans un moment de faiblesse ou, au contraire, dans une attitude qui force l’admiration. En marge des chroniques consacrées à la mémoire des hauts faits, la petite histoire, avec ses faits apparemment insignifiants, se fait un nid dans le genre de la nouvelle. Du Novellino et de Boccace à Marguerite de Navarre en passant par les Cent Nouvelles nouvelles bourguignonnes, plusieurs récits mettent en scène les puissants. Bien avant que Brantôme, puis Tallemant des Réaux ne proposent des recueils d’anecdotes concernant les grands de leur temps, la nouvelle balise le terrain. Entre rire et exemplarité, blâme et louange, elle se révèle être l’une des formes historiques à travers lesquelles s’est exprimée ce qu’il convient d’appeler la curiosité sociale.