Les interprétations anthropologiques de la partition symbolique humain / animal dans l’art pariétal préhistorique

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Les interprétations anthropologiques contemporaines de l’art pariétal préhistorique, même les plus « fonctionnalistes », ne remettent plus en cause le postulat artistique de certaines œuvres parmi les plus connues. Cependant, la partition symbolique humain / animal, appréciée tant par la qualité – des humains stylisés jouxtant des animaux hyper réalistes – que par la disproportion quantitative des figures, est notée depuis fort longtemps et engendre des débats. L’hypothèse totémique prédomine au vu des types d’animaux représentés et de l’inexistence du milieu ou des paysages dans les peintures rupestres, ce qui atteste de l’importance donnée aux valeurs que les animaux incarnent, au-delà de la portée esthétique des œuvres. Cet article rappelle les relations entre technique et art pariétal, résume l’interprétation totémique, puis montre que les approches utilitaristes ne résistent pas face à la forte empreinte du domaine symbolique.

Contemporary anthropological interpretations of prehistoric cave art, even the most “functionalist”, do not deny the artistic postulate of some of the best-known examples. However, the symbolic division between human and animal appreciated both by the quality – stylised humans alongside hyper-realistic animals – and by the quantitative disproportion of the figures, was noted a long time ago and has given rise to many debates on the subject. The totemic hypothesis predominates in view of the types of animals represented and the non-existence of the environment or landscapes in rock paintings, which shows the importance given to the values embodied by the animals, going beyond the aesthetic scope of the work of art. This paper recalls the relations between technique and cave art, summarises the totemic interpretation, and shows that utilitarian approaches have to concede the strong imprint of the symbolic domain.