2021
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Nayera Abdelrahman Soliman, « The Three Decisions of Umm Bîjû: Walking in Suez and Seeing the Ghosts of 1967 War », Égypte/Monde arabe
Umm Bîjû faisait partie des très rares personnes qui avaient décidé de ne pas quitter la ville de Suez après la guerre de 1967, alors que près de 70 % de sa population fut obligée de la quitter à cause de la guerre. Durant mon terrain de recherche en novembre 2018, elle a décidé de me faire visiter son quartier d’al-Kassâra à Suez. Cet article retrace trois décisions d’Umm Bîjû. D’abord, la décision de m’accompagner faire un tour provient de son intérêt pour la conservation d’archives personnelles de la période de la guerre et de l’exode de Suez, et montre la centralité des lieux dans le processus du souvenir. La deuxième décision décrit comment et pourquoi elle a choisi les rues dans lesquelles nous avons déambulé. Le tour révèle une histoire intime d’al-Kassâra, entrelacée avec sa propre histoire personnelle, mais aussi ses interactions actuelles avec le quartier et ses habitants. Suez a rouvert ses portes à la fin des 101 jours de siège en février 1974, et un bon nombre de ses habitants ont pu y retourner. Cependant, Suez n’a jamais retrouvé son état d’avant la guerre. A la lumière du récit d’Umm Bîjû durant ce parcours dans le quartier – sa troisième décision – cet article affirme que les années de guerre représentent un fantôme qui continue de hanter la géographie, les mémoires et le vécu quotidien des habitants de Suez.