2016
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Jan Spurk, « Mouvements de masse, espaces publics et contre-espaces publics », Les Cahiers d’EMAM
Les mouvements sociaux des dernières années dans les différentes parties du monde ont en commun d’occuper pour une assez longue durée des places, des rues, des parcs et des squares, c’est-à-dire des espaces publics dans le sens physique et urbanistique du terme. Leurs agirs ne se limitent pourtant pas à ces actions classiques. Ils ont en outre en commun que cet agir public leur donne une grande publicité (dans le sens de Kant). Dans la tradition kantienne, reprise par exemple par Habermas, cette publicité permet la création d’« espaces publics » (« Öffentlichkeit ») qui lient les membres grâce à leur agir et à leurs communications délibératives. La délibération, selon certains critères procéduraux et normatifs, est contradictoire, mais elle permet le développement du sens et de la finalité de l’action, et, in fine, de la société, ainsi que des moyens à employer pour atteindre ces finalités. L’agir dans l’espace public est en général médiatisé. Cette médiatisation peut prendre des formes très différentes et souvent complémentaires. Ces mouvements sont interrogés sur leurs possibilités et leurs capacités de créer des contre-espaces publics.