Les voix dans le “grand chaudron” du cinéma de Federico Fellini

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2014

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  • 20.500.13089/fs7e
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Roberto Calabretto, « Les voix dans le “grand chaudron” du cinéma de Federico Fellini », Entrelacs


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L’objectif de cet article est d’étudier la présence des voix dans le cinéma de Federico Fellini, à travers l’analyse des films suivants : Il Casanova di Federico Fellini (Casanova, 1976) et E la nave va (Et vogue le navire, 1983). Comme l’a fait ressortir Michel Chion, dans les films de ce metteur en scène, les personnages ne parlent point comme n’importe qui, et leurs voix n’adhèrent à leurs corps que d’une façon extrêmement vague et libre soit dans l’espace soit dans le temps. La voix des personnages sont déphasées par rapport à leur corps (non seulement non synchroniques, mais aussi hors des propos : excédantes, dégénérées, baroques) comme dans Casanova où la voix du héros semble être un masque qui n’adhère pas à son visage, et surtout, dans les deux “” de E la nave va, où les chanteurs entonnent de façon grotesque et asynchrone les vers de Verdi et Rossini. C’est justement dans cet écart que paraît la parole du poète Andrea Zanzotto qui, à son tour, devient mythopoïétique.

Object of this essay is the presence of voices in Federico Fellini's cinema as highlighted in the following movies: Fellini's Casanova (1976), And The Ship Sails On (1983). As Michel Chion pointed out, in the italian director's films characters don't talk the way ordinary people do, and their voices «don't adhere to [their] bodies unless in an extremely vague, free form, both in time and in space». Characters' voices in these films are therefore out of phase with respect to their body (both out of sync and out of place, redundant, degenerate, baroque as they are): this shows in Casanova, where the main character’s voice sounds as a mask not fitting his face, and in the two choruses in And the Ship Sails On, where lyrics on Giuseppe Verdi and Gioachino Rossini’s music are grotesquely and asynchronically sung by the interpreters. It’s in this gap precisely that the poetic wording of Zanzotto intrudes, becoming, in its turn, mythopoeic.

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