“Stella is not here”: Sidney’s acts of writing as acts of erasing

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2012

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  • 20.500.13089/fst6
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Christine Sukic, « “Stella is not here”: Sidney’s acts of writing as acts of erasing », Études Épistémè


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Résumé En Fr

In the Astrophil and Stella, Sidney stresses the concrete dimension of poetic composition and often alludes to concrete acts of writing by referring to the material objects of an actual inscription: ink, pen, paper, engraved stone, letters, the action of writing itself (write, engrave, imprint…), but also words and characters on the page. These references to the act of writing seem to point to a strong sense of authoriality on Sidney’s part. However, the act of writing in Astrophil and Stella is also questioned, first, by its very subject matter — a distant, inaccessible Petrarchan lover who turns out to be a mere word on the page, an absent presence — and then, by the frequent erasure of the words on the page as the poet is actually writing them. At the same time the poet is using self-reflexive devices, he is also claiming his impossibility to write. Sidney asserts his authorial identity as a poet through these contradictory acts of writing in Astrophil and Stella, and is in fact, like his contemporary Montaigne, “himself the matter of his book”. Even though, like many of his European contemporaries, he writes love poetry that imitates Petrarchan sonnets, and that supposedly places the woman at the centre of his poetry, it seems that the poet himself becomes the centre of his own poetry while Stella is erased from the page.

Dans Astrophil and Stella, Sidney met l’accent sur la dimension concrète de l’écriture poétique en évoquant l’acte d’écriture par des références aux objets matériels de l’inscription (l’encre, le papier, la plume, la pierre, les lettres, l’action d’écrire à travers l’utilisation de verbes comme « graver » ou « imprimer »…), mais aussi aux mots et aux lettres sur la page. Ces exemples semblent montrer un sens aigu du statut d’auteur de la part de Sidney. Mais en même temps, l’acte d’écriture est aussi remis en question dans le recueil, d’abord par le sujet même (une maîtresse inaccessible et distante, à la manière de la Laura de Pétrarque, qui n’est en fait qu’un mot sur la page, une « présence absente »), et par l’effacement fréquent des mots sur la page alors que le poète est en train d’écrire. Le poète utilise des procédés d’autoréfléxivité alors même qu’il dit ne pouvoir écrire. Sidney affirme donc son identité de poète à travers ces actes d’écriture contradictoires. Il est en fait, comme son contemporain Montaigne, « lui-même la matière de son livre ». Même si, comme nombre de poètes européens de la même période, il écrit de la poésie amoureuse censée placer la femme au centre de son œuvre, c’est le poète lui-même qui prend cette place centrale alors que Stella est effacée de la page.

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