2019
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/ft5l
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https://doi.org/10.4000/episteme.4622
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Armelle Sabatier, « Envisioning the Miniaturist’s Art on Stage: the Case of The Wisdome of Doctor Dodypoll (Anonymous, 1600) », Études Épistémè
Publiée en 1600, la même année où Nicholas Hilliard écrivit son traité The Arte of Limning, la pièce anonyme The Wisdome of Doctor Dodypoll, fut représentée au théâtre Saint Paul de Londres où de nombreuses pièces mettant en scène des peintres et des portraits avaient déjà été produites. Selon Marguerite Tassi, cette pièce, peu étudiée par la critique, met en scène un « paragone entre un peintre et un bijoutier » (The Scandal of Images, 123), entre le personnage de Lassingbergh, un aristocrate déguisé en peintre pour séduire Lucilia, et Flores, le père de cette dernière, bijoutier et miniaturiste de profession.Cet article analysera le rôle de la miniature en tant qu’objet scénique dans une comédie qui, tout en commentant le travail des artistes, met en scène divers objets d’art, tels que des miniatures, des bijoux, des représentations de grotesques, et même des broderies. L’opposition entre le peintre et le joailler se double d’un autre paragone : si l’intégration de ces objets d’art dans le texte et la représentation théâtrale permet d’éclairer les différences entre l’art pictural et l’art dramatique, la présence de ces objets conduit également à une contamination entre les deux arts, en particulier à l’acte 3 où le personnage « The Enchanter » fusionne le texte et l’image grâce au pouvoir des pierres précieuses et à l’illusion théâtrale.