2011
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https://doi.org/10.4000/eps.4299
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Barbara Evrard et al., « Pêche à pied en sortie d’estuaire de Seine », Espace populations sociétés
Activité de loisir traditionnelle et populaire, la pêche à pied reste peu étudiée en elle-même par les sciences sociales. Cette pratique fait néanmoins l’objet d’une attention particulière dans le champ des questions environnementales et sanitaires. Cette contribution propose de montrer comment, en sortie d’estuaire de Seine, le ramassage des moules est identifié et « classé » comme un risque « collectif » par les pouvoirs publics, et comment ce risque est ignoré ou disqualifié par les pêcheurs. Le corpus rassemble des données obtenues par questionnaires (389), mais aussi par entretiens, observations et carnets d’acteurs.On identifie d’abord le travail des autorités qui construisent la pêche à pied comme une activité risquée. Lorsqu’on examine ensuite les actions de prévention et de contrôle menées, on constate une gestion différenciée du territoire étudié qui construit différentes formes de déviances et d’indifférences.Si Étretat, haut lieu du tourisme, fait l’objet d’une gestion policière, on observe enfin que les sites de pêche les plus prisés ne sont pas contrôlés et demeurent, malgré l’interdit, toujours les plus fréquentés. Une initiation à la pratique est même ouvertement proposée sur l’un d’entre eux. Quelles sont au juste les logiques d’actions des populations « exposées » ? Rendre compte des pratiques des uns et des autres suppose de prendre en considération les intérêts divergents que médiatise le territoire.