Bodies at risk: Ambiguous subjectivities in Arlington Park.A Beauvoirean perspective

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2013

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  • 20.500.13089/fuzk
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Maria TANG, « Bodies at risk: Ambiguous subjectivities in Arlington Park.A Beauvoirean perspective », E-rea


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Résumé En Fr

In the “book of repetition” that is Arlington Park, Rachel Cusk, I argue, runs the “risk of the feminine,” in ways that seem to rehearse the paradigm of sexual difference both raised and challenged by Beauvoir in The Second Sex. I start by looking at how the women of Arlington Park seem (to adopt the Beauvoirean terminology) mired in immanence and facticity, cut off from the transcendence that would confer subjectivity on them. Cusk’s endeavour in the novel probes the ambiguities of her female characters’ existences, which lead them paradoxically to choose that which oppresses them. This contradiction is the focus of Cusk’s “women’s writing,” which is less concerned with questions of “female identity” than with questions of action and choice that limit women’s freedom in ambiguous and contradictory fashions, producing an alienating split in their subjectivity. Ambiguity is at the heart of Arlington Park, where the female characters are cast as “bodies at risk,” all seeking new ways of relating to others which will neither immure them in, nor exclude them from, prevailing representations of femininity. Cusk’s women experience the specific risks associated with the ambiguously shared spaces of domesticity which embed the “other within” and require exposure, openness and generosity. Drawing on the recent revisionary work on Beauvoir by Fredrika Scarth in particular, this paper examines the ways in which the lived experience of womanhood is dramatized in the novel as a kind of risk that is not only physical but also ontological. It is a risk that Cusk’s novel figures as a truly creative act.

Dans le « livre de la répétition » qu’est Arlington Park, Rachel Cusk court le « risque du féminin », d’une façon qui n’est pas sans rappeler le paradigme de la différence sexuelle à la fois mis en lumière et attaqué par Simone de Beauvoir dans Le Deuxième Sexe. Nous nous intéresserons d’abord  à la manière dont les femmes d’Arlington Park sont (pour utiliser un vocabulaire beauvoirien) embourbées dans l’immanence et la facticité, séparées de la transcendance qui leur permettrait d’atteindre à la subjectivité. Cusk s’efforce de montrer les ambiguïtés de l’existence de ses personnages féminins, qui sont conduits à choisir ce qui justement va être source d’oppression pour elles. L’écriture féminine de Cusk s’intéresse donc moins à la question de « l’identité féminine », qu’à celles de l’action et du choix qui limitent la liberté individuelle d’une manière ambiguë et contradictoire, ce qui aboutit à diviser le sujet. C’est bien l’ambiguïté qui est au cœur d’Arlington Park, où les personnages féminins sont présentés comme des « corps à risque », qui cherchent tous de nouvelles modalités d’entrer en contact avec l’autre sans être emmurés dans les représentations dominantes de la féminité, mais sans en être exclus toutefois. Les femmes de Cusk font l’expérience du risque inhérent aux espaces partagés de la maison, qui inclut l’autre en soi et demande ouverture, générosité et exposition au regard de l’autre. En fondant ce travail sur la lecture de la philosophie de Beauvoir proposée par Frederika Scarth, cet article analyse la manière dont l’expérience vécue par les femmes est dramatisée dans le roman comme une sorte de risque qui n’est pas seulement physique mais ontologique. C’est un risque que le roman de Cusk représente comme un acte créatif réel.

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