2015
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Antonia RIGAUD, « Manhatta de Charles Sheeler et Paul Strand : du panorama au kaléidoscope », E-rea
Le film que nous connaissons sous le titre Manhatta fut présenté pour la première fois à New York au cinéma Rialto sous le titre New York the Magnificent, puis à Paris sous le titre Fumée de New York lors d’une soirée Dada, et enfin à Londres sous le titre Manhatta. Ces trois présentations nous apportent une clé pour comprendre les différentes lectures ambivalentes du film durant les années 1920. Cet article explore le modernisme ambivalent dans lequel s’inscrit le film et montre comment ces trois projections différentes mettent au jour trois thématiques majeures du modernisme : le spectacle, l’abstraction et le lyrisme politique. Le film épelle ces thématiques en s’appuyant sur un réseau de citations d’œuvres visuelles antérieures et contemporaines qui dialoguent au sein de ces trois paradigmes modernistes. Le film définit une esthétique fondée sur un réseau de citations visuelles et d’échos à d’autres arts, ouvrant la voie à une réflexion sur l’intermédialité et l’intericonicité dans le contexte moderniste.