2018
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Isabelle BRASME, « May Sinclair’s Literary Criticism: A Commitment to Modernity », E-rea
Bien que May Sinclair tende à être reléguée aux marges du modernisme, elle occupa une place indéniable au sein de l’avant-garde littéraire anglophone. Ses nombreux écrits critiques sur le modernisme furent le plus souvent publiés dans The English Review et The Egoist ; ils témoignent d’une loyauté et d’un enthousiasme constants pour les mouvements littéraires d’avant-garde. Romancière prolifique, Sinclair démontre dans ses écrits critiques une volonté permanente de définir et de saluer les façons dont la littérature peut participer de la modernité, depuis les sœurs Brontë jusqu’aux poètes imagistes. Sinclair demeure probablement célèbre au premier chef pour avoir la première utilisé l’image du courant de conscience dans le domaine littéraire, à travers son analyse de Pilgrimage de Dorothy Richardson. En outre, le ton singulièrement personnel qu’elle choisit d’adopter vise à renouveler le mode de l’écriture critique au début du vingtième siècle, à l’instar des innovations littéraires que ses articles explorent. Enfin, le travail critique de Sinclair invite à relire ses propres œuvres littéraires afin d’en apprécier davantage le caractère novateur, et de mieux comprendre la trajectoire qu’elle effectue du réalisme victorien au « réalisme psychologique » ainsi que les tensions inhérentes à son œuvre.