2012
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Jacques Guillaume, « Les mutations récentes de la gouvernance des ports français sous la pression des contraintes internationales », L’Espace Politique
La France, Etat de tradition régalienne, a longtemps considéré les ports comme des biens publics. A ce titre, les ports étaient donc propriété de la Nation et levier indispensable pour le développement économique du territoire national. Cette conception, même si elle fut rapidement assouplie par l’appel aux initiatives locales, au travers des concessions accordées aux chambres de commerce et d’industrie, a conduit à une gouvernance de plus en plus décalée par rapport aux réalités du Monde, d’autant qu’elle s’est accompagnée, au motif d’un net renforcement des besoins d’investir avec la poussée du gigantisme et la percée de la conteneurisation, d’une reprise en main complète des plus grands ports par l’Etat, grâce à la loi sur les ports autonomes en 1965. Mais les résultats commerciaux finalement décevants de ces derniers et la privatisation des fonctions opérationnelles se généralisant dans le Monde, ont poussé le gouvernement français à modifier ses points de vue. Deux tendances s’imposent alors : la décentralisation des ports les plus modestes, dont le processus est achevé depuis le 1er janvier 2007, l’abandon des outillages aux mains d’opérateurs privés dans les Grands Ports Maritimes, par le biais de conventions de terminaux, selon les cadres inscrits dans la loi du 4 juillet 2008.