2021
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/g01k
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https://doi.org/10.4000/ethnoecologie.7867
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Doyle McKey, « Making the most of grasslands and heathlands », Revue d’ethnoécologie
Comparée aux systèmes agricoles forestiers traditionnels (préindustriels), l’agriculture traditionnelle pratiquée dans les prairies et les landes a été négligée, tant par les agronomes que par les ethnoécologues. L’examen de la diversité des techniques de préparation du sol utilisées pour cultiver les prairies et les landes, des systèmes agricoles, passés et présents, dans lesquels ces techniques s’inscrivent, ouvre des perspectives inexplorées en agriculture comparée. Des techniques et des systèmes qui ont longtemps été étudiés indépendamment les uns des autres - le brûlage des sols dans l’agriculture des prairies et des landes du monde entier, l’agriculture historique du plaggen dans les landes d’Europe du Nord et l’agriculture sur champs surélevés en Afrique et en Nouvelle-Guinée d'aujourd'hui et en Amérique du Sud précolombienne - apparaissent, à y regarder de plus près, comme des variantes d’un même thème. Deux synthèses réalisées par Roland Portères et François Sigaut dans les années 1970, publiées en français et peu citées dans la littérature anglophone, fournissent les bases d’un cadre conceptuel qui relie ces systèmes et suggère de nouvelles questions de recherche. Le présent article actualise et approfondit ces synthèses. Nous montrons l’unité et la diversité des techniques de préparation du sol dans l’agriculture des prairies et des landes et nous proposons des hypothèses provisoires sur les facteurs écologiques et sociaux qui expliquent les schémas de variation. Enfin, nous abordons la pertinence de l’étude de ces anciens systèmes pour l’agriculture du xxie siècle.