2001
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Lothaire Mabru, « Vers une culture musicale du corps », Cahiers d’ethnomusicologie
La question du geste et, plus globalement, du corps dans la musique ne reçoit pas autant d’attention qu’elle le mérite. Et surtout elle est souvent traitée dans une perspective psychologisante, par le recours à la notion d’intériorité. Du point de vue développé ici cette dernière semble inutile. C’est du moins ce que l’on voudra montrer en examinant comment s’est constituée dans notre société une « culture musicale du corps », qui s’inscrit dans une histoire plus générale du corps. Une histoire du corps que l’on examine dans un temps long (XVIe-XVIIIe siècles) et qui permet de montrer que les différentes « théories » du corps élaborées à cette époque (la civilité, la rhétorique, voire la physiognomonie) postulent une relation étroite entre le corps – l’extériorité – et la part spirituelle de l’homme – l’intériorité. Dès lors elles mettront en place dans une profusion de traités des règles comportementales que l’honnête homme devra suivre, et qui passeront ensuite dans la pratique musicale vocale, puis instrumentale.