1997
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Carlos Sandroni, « La samba à Rio de Janeiro et le paradigme de l’Estácio », Cahiers d’ethnomusicologie
L’histoire de la samba à Rio de Janeiro peut être divisée en deux styles correspondant à deux périodes successives. Dans le premier (1917-1930 environ), le genre se confondait encore avec le vieux maxixe, dansé dans la ville depuis 1880. Dans le second, créé à partir de 1928 environ dans le quartier de l’Estácio de Sá, la samba contemporaine a trouvé, à quelques retouches près, sa version définitive. L’existence de ces deux styles a été souvent remarquée dans la littérature sur le sujet, mais sans aucune description détaillée de leurs caractéristiques musicales. Or, un groupe de formules rythmiques associées en particulier au tamborim paraît avoir joué un rôle décisif dans la définition du nouveau style. Pour cerner les propriétés de ce groupe, nous avons créé le concept d’un « paradigme de l’Estácio ». Ce paradigme relève de ce que Simha Arom a appelé, dans ses études sur la musique africaine, l’imparité rythmique. L’étude des disques de la période 1927-1933 montre que, avant même que le tamborim soit largement admis dans les studios d’enregistrement, les formules rythmiques en question s’entendaient dans les mélodies des sambas composées à l’Estácio.