1996
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Laurent Aubert, « La vie d’artiste ou le défi de la représentation », Cahiers d’ethnomusicologie
Cet article aborde la question de la place des musiques dites traditionnelles dans notre société. Dans le premier chapitre, l’auteur s’interroge sur les critères de la tradition en musique, et notamment sur le problème de limites que pose ce concept dès lors qu’on tend à l’appliquer globalement. Les musiques traditionnelles constituent-elles réellement une catégorie en soi, ou ne s’agit-il que d’un « fourre-tout » commode, mais impropre à définir l’ensemble de ses composantes supposées ? L’accent est ensuite mis sur le phénomène du concert en tant que mode de représentation de musiques qui n’y sont a priori pas destinées. Ces musiques conservent-elles leur authenticité et leur raison d’être en l’absence de leur système habituel de références, ou leur représentation sur scène n’est-elle qu’une évocation, voire une trahison par le fait qu’elle privilégie certains aspects de la performance et qu’elle en exclut d’autres ? Le concert implique certaines adaptations, il modifie le rapport entre « musiquants » et « musiqués », créant volontiers une disparité entre les motivations de l’émetteur de musique et celles du récepteur. L’observation des comportements des publics conduit ensuite l’auteur à brosser l’esquisse d’une typologie générale de l’auditeur, et enfin à constater qu’un nouveau type de relation entre nous et les autres est en train de s’instaurer, dans lequel la musique semble jouer un rôle essentiel.