Et quand ils n’en disent rien ?…

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1998

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  • 20.500.13089/g0bj
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Udo Will, « Et quand ils n’en disent rien ?… », Cahiers d’ethnomusicologie


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Résumé Fr En

Depuis les débuts de l’« émicisation » des sciences ethniques, une tendance à l’impérialisme interdisciplinaire s’est développée dans laquelle la stratégie émique nie délibérément la validité de toute option de recherche alternative. De nombreux ethnologues soutiennent, par exemple, que les enquêtes dans le domaine de la culture humaine ne peuvent se définir qu’en termes émiques, c’est-à-dire seulement en référence à la façon dont les gens en parlent, négligeant ainsi , ou interprétant de façon erronée, les théories originales élaborées par K. Pike, qui indiquait pourtant des techniques permettant l’identification d’unités émiques non verbales. La cause émique est devenue criarde, insistante, marquée par un esprit de chapelle et beaucoup des analyses formelles de la « nouvelle ethnographie », y compris l’ethmomusicologie, ont un relent de scolastique.Sans contester la contribution des ethnolinguistes à certains domaines des sciences ethniques, j’aborde deux points critiques : les ethnosémanticiens semblent avoir du mal à tenir compte du fait que dans les répertoires culturels de l’homme plus nombreux sont les domaines dérivant leur ordre sémantique de l’ambiguïté et de la variation que ceux dont l’ordre reflète l’uniformité et le consensus. Deuxièmement, étant donné leur intérêt pour le comportement verbal, ils ont du mal à voir l’importance d’un autre comportement, non verbal, et de ses manifestations structurelles.Des preuves de nature tant logique qu’empirique dans différents domaines des sciences humaines indiquent que les règles émiques du comportement, en particulier du comportement verbal, ne constituent qu’une aide limitée pour comprendre les phénomènes étiques dans de nombreux sous-systèmes sociaux-culturels.

Since the beginning of « emicization » of ethno sciences, there has been a tendency of intradisciplinary imperialism whereby the emic strategy deliberately denies the validity of alternative research options. There is the insistence of many ethno scientists that inquiries into the field of human culture is only definable in emic terms, and that means, only with reference to the way people talk about it - in negletgt or misinterpretation of K. Pike’s original elaborations (he even outlined operations for the identification of nonverbal emic units). Emic commitments have become blatant, insistent and parochial and there is an air of scholasticism or of arm chair detachment about much of the formal analysis of the « new ethnography » including ethnomusicology.Not denying the scientific credentials ethnolinguistics has brought to certain domains of the ethno sciences, I am going to discuss two critical aspects: Ethnosemanticists don’t seem to be able to cope with the contingency that in human cutural repertoires there may actually be more domains which derive their salient semantic order from ambiguity and variation that there are domains whose orderliness reflects uniformity and consensus. Secondly, due to their fixation on verbal behavior, they are unable to see the importance of other, non-verbal behavior and its structural manifestations.Evidence of both logical and empirical nature from many different quarters of humanities (human sciences) indicate that emic rules of behavior, especially verbal behavior, are a poor guide to significant etic regularities in many a socio-cultural subsystems.

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