Managua dans les écrits nicaraguayens : entre politisation, dystopie et lien retrouvé

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2019

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  • 20.500.13089/gmf1
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HispanismeS

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Nathalie Besse, « Managua dans les écrits nicaraguayens : entre politisation, dystopie et lien retrouvé », HispanismeS


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Divers écrits nicaraguayens des vingt dernières années révèlent, lorsqu’ils s’intéressent à Managua, une historicisation de l’espace, perceptible dès l’onomastique qui traduit des enjeux politiques et discursifs, instrumentalisant le lieu. Cette mise en texte de l’espace physique peut être pathétisée par une mise en scène qui rend puissamment symboliques les actes publics. Les romans dépeignent également des espaces dégradés ou décentrés, livrés à une sémantique du non-sens, pour mieux signifier une société dysfonctionnelle à l’image d’un peuple dérouté après la défaite de la révolution en 1990 et la perte des référents idéologiques. Mais la réponse fictionnelle à la dystopie consiste précisément à reconstruire l’espace du lien, plus instinctuel qu’idéologique, à rappeler la dimension expérientielle ou affective de l’espace, et l’esprit du lieu en tant qu’il est communauté d’hommes : en s’immergeant dans des espaces tout à la fois publics et intimes, les auteurs qui font aussi œuvre de mémoire conçoivent un espace retrouvé.

Various Nicaraguan writings of the last twenty years reveal, when they are interested in Managua, a historicalization of space, perceptible from the onomastic, which translates political and discursive issues, instrumentalizing the place. This textualization of the physical space can be pathetized by a staging that makes public acts powerfully symbolic. The novels also depict degraded or off-centre spaces, expressed by a semantics of nonsense, to better signify a dysfunctional society like a people confused after the defeat of the revolution in 1990 and the loss of ideological referents. But the fictional response to dystopia consists precisely in rebuilding the space of the link, more instinctual than ideological, in recalling the experiential or affective dimension of space, and the spirit of place as a community of men: by immersing themselves in both public and intimate spaces, the authors who also work with memory design a recovered space.

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