Rêver ou penser l’Anthropocène ? Usages de la ruine dans la non-fiction de l’extrême contemporain

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2023

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  • 20.500.13089/h4j1
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Marine Aubry-Morici, « Rêver ou penser l’Anthropocène ? Usages de la ruine dans la non-fiction de l’extrême contemporain », Interfaces


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Cet article explore la manière dont plusieurs écrivains de non-fiction et artistes du réel de l’extrême contemporain pensent et figurent l’Anthropocène à l’aide des ruines contemporaines. Pour faire face à l’invisibilité relative et la complexité extrême du phénomène, ils recourent souvent à l’emprunt, celui de ruines issues d’autres catastrophes. Par un phénomène de surimpression hallucinatoire, ils projettent la catastrophe écologique sur les ruines existantes en récupérant la puissance de l’imaginaire atomique ou l’effacement idéologique de la désaffection économique. Ce « catachronisme » (Srinivas Aravamudan, 2013), parti-pris d’un certain nombre d’artistes et écrivains contemporains, fait néanmoins écran, en esthétisant le réchauffement climatique. Quels usages alternatifs de la ruine sont, à l’inverse, mobilisés par les artistes qui souhaitent cultiver un regard exempt de fascination mélancolique ? En s’appuyant sur quelques exemples (Anna Lowenhaupt Tsing, William T. Volmann, Sylvain Tesson, Pierre Huyghe), nous tenterons de voir quelle ligne de partage se dessine entre esthétisation et mobilisation des ruines.

This article explores how several 21st century narrative nonfiction and documentary artists resort to contemporary ruins to figure the Anthropocene. In order to deal with the relative invisibility and extreme complexity of the phenomenon, artists and writers often borrow from the ruins of other catastrophes. With an hallucinatory superimposition, they project contemporary ecological disaster onto existing ruins, and in doing so, they rely on the power of the atomic imaginary or the ideological void which follows economic crises. This “catachronism” (Srinivas Aravamudan, 2013) chosen by some contemporary artists and writers prevents us from understanding global warming, because it aestheticizes the Anthropocene as a mesmerizing post-apocalyptic time. What are the alternative uses of contemporary ruins for artists and writers who have decided to distance themselves from any melancholic fascination? Through a few examples (writers Anna Lowenhaupt Tsing, William T. Volmann, Sylvain Tesson, but also French videoartist Pierre Huyghe), we will explore the tension which emerges between the aestheticization and the mobilization of ruins.

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