A tour of Nancy Holt’s ruins: from entropic monuments to system works

Résumé En Fr

This article explores the evolving meaning and nature of ruins in American artist Nancy Holt’s practice. A concern with entropy and monumentality was shared by many American artists of the 1960s and 1970s, but Holt developed an original artistic reflection on ruins and the paradigms that frame their construction and interpretation, moving in directions inspired by ecology, as well as myth and ritual. Discussions of selected works (Ruin View: The Temple of the Sun, 1969; Stone Enclosure. Rock Rings, 1977-1978; and Sky Mound, 1984, unfinished) show distinct approaches over time. Site-specific sculpture and land reclamation consecrate ruins as critical and inspirational objects situated in the landscape that allow Holt to develop artworks with ramified temporalities, committed to the history of the site and aligned with celestial phenomena. Versions of contemporary ruins such as waste are embedded in an ecological approach to reclamation that relies on advanced technology to limit environmental damage and produces “system works” that connect the reclaimed site to larger ecosystems and the cosmos.

Cet article explore la nature et la signification changeantes des ruines dans la pratique de l’artiste américaine Nancy Holt. Beaucoup d’artistes américains des années 1960 et 1970 se sont intéressés à l’entropie et aux monuments, mais Holt a élaboré une réflexion originale à ce sujet et a intégré certains paradigmes liés à la construction et à l’interprétation des ruines dans son propre travail, avec un intérêt marqué pour l’écologie, les mythes et les rituels. Plusieurs œuvres aux approches distinctes sont analysées : Ruin View: The Temple of the Sun (1969), Stone Enclosure. Rock Rings (1977-1978) et Sky Mound (1984, projet inachevé). La sculpture ancrée dans le site et les projets de réhabilitation consacrent les ruines en tant qu’objets critiques et porteurs d’inspiration situés dans le paysage, qui permettent à Holt de créer des œuvres aux temporalités multiples, ancrées dans l’histoire du site et alignées aux phénomènes célestes. Des ruines contemporaines telles que les déchets s’insèrent dans une approche écologique de réhabilitation qui utilise des technologies de pointe pour limiter les dégâts sur l’environnement et qui produit des « œuvres systèmes » reliant le site aux écosystèmes et au cosmos.