2018
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https://doi.org/10.4000/popvuln.276
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Yaëlle Amsellem-Mainguy et al., « Trajectoires familiales, scolaires et amoureuses : comment les mineurs incarcérés traversent leur jeunesse », Populations vulnérables
Quel lien peut-on faire entre les trajectoires des mineurs incarcérés et leurs plus ou moins grandes vulnérabilités face à l’expérience de l’incarcération ? À partir d’une enquête par entretiens auprès des mineurs incarcérés et des professionnels qui les encadrent, l’article étudie les conséquences des ruptures biographiques, scolaires et amoureuses induites par la ou les incarcérations successives. Les jeunes rencontrés affichent sur ces différents aspects des différences notables, liées notamment aux parcours scolaires inégaux. Les « décrocheurs » sont les plus prompts à se situer comme « en dehors » de la jeunesse. Tandis que ceux qui fréquentaient encore l’école au moment de leur incarcération partagent davantage les codes de leur génération et voient plus la prison comme un stade transitoire, qui ne marquera que leur jeunesse, mais pas forcément leur « vie d’adulte ». L’autre thématique abordée dans l’article est celle de l’entrée dans la sexualité. Sur ce point, les jeunes filles et garçons rencontrés sont assez semblables à celles et ceux de leur milieu social. En revanche, l’incarcération est une épreuve dans la gestion de leurs relations amoureuses, amicales et familiales. L’emprisonnement tend à pousser ces jeunes à recomposer leurs attentes en termes de relations amoureuses mais aussi amicales. Plus généralement, cette expérience favorise un rapport aux autres marqués par la suspicion et l’auto-exclusion.