2019
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https://hdl.handle.net/20.500.13089/jpzd
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https://doi.org/10.4000/ree.1163
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Le rôle central joué par l’imitation au sein des différentes sociétés humaines nous conduit à l’envisager comme un processus anthropologique complexe permettant la transmission intergénérationnelle de comportements et d’éléments culturels. Notre approche est ici didactique et questionne les conditions d’une avancée, d’un gain épistémique lors de situations d’enseignement-apprentissage en danse s’appuyant sur l’imitation. Dans le cas de la danse, la transmission du geste dansé par monstration/reproduction est largement pratiquée et relève d’un allant de soi que nous souhaitons ici interroger. À quelles conditions l’usage de l’imitation permet-il la construction de savoirs nouveaux ? En particulier, en situation d’enseignement-apprentissage, quels gestes didactiques permettent à ceux qui apprennent une compréhension des actions qu’ils ont à imiter ? Pour en rendre compte, nous nous appuyons sur une situation observée à l’école élémentaire, entre un artiste chorégraphique et des élèves d’une classe de CE2-CM1. Mobilisant la théorie de l’action conjointe en didactique et le modèle du jeu en didactique, notre analyse envisage l’imitation avant tout comme un jeu d’imitation qui se construit entre celui qui enseigne le geste (l’artiste) et ceux qui l’apprennent (les élèves-danseurs). L’observation de cette action conjointe conduit à saisir les conditions permettant aux élèves de passer progressivement d’une imitation ne retenant que les traits de surface du geste montré, à une imitation témoignant d’une compréhension des principes générateurs de sa forme.