Les conférences à l’étranger pendant le fascisme (1922-1936) : nouvelles pratiques culturelles, nouvelles pratiques politiques

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2023

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  • 20.500.13089/k8x2
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Claire Lorenzelli, « Les conférences à l’étranger pendant le fascisme (1922-1936) : nouvelles pratiques culturelles, nouvelles pratiques politiques », Revue d'histoire culturelle


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Cet article vise à reconstruire l’histoire institutionnelle de la conférence et de ses acteurs sous le fascisme. Il s’agit d’analyser les processus de récupération mis en place par l’État fasciste pour se réapproprier cet instrument culturel qui lui préexiste, tout en réfléchissant aux nouvelles pratiques qui émergent à la suite de cette récupération, aussi bien chez les acteurs de la conférence, les conférenciers, qu’au sein des institutions étatiques qui en ont la charge. Le processus de récupération de la conférence semble se faire en trois temps que l’on pourrait qualifier respectivement de « noyautage », de « verrouillage » et de « professionnalisation ». Loin de se contenter de surveiller les individus (universitaires, écrivains, artistes, politiques, experts en tout genre) qui partent donner des conférences et de noyauter les institutions culturelles qui en proposent pendant les années 1920, le régime souhaite contrôler la conférence, entendue comme un discours avec des modalités d’action propres et pouvant servir des finalités politiques, et les conférenciers. La mise en place de ce système de contrôle, portée, dans le courant des années 1930, par la Direzione generale italiani all’estero e scuole du ministère des Affaires étrangères, passe alors par un « verrouillage » du départ en conférence et par une « professionnalisation » de la fonction de conférencier.

This article aims at reconstructing the institutional history of conferences and their actors during Fascism. Our purpose is to analyse how the Fascist state reclaimed control over this pre-existing cultural tool, while reflecting on the new practices that emerged as a result of this reappropriation, both among the conferences’ performers, the speakers, and within the Italian state institutions in charge of organising them. The Fascist state’s way of regaining power over the conferences – seen as speeches that could serve political ends – seems to have taken place in three stages, which could be described as “infiltrating”, “locking” and “professionalising”. Far from settling for monitoring the individuals (academics, writers, artists, politicians, experts of all kinds) who went abroad to give lectures and infiltrating the cultural institutions that organised them during the 1920s, the implementation of this control system, carried out in the 1930s by the Direzione generale italiani all'estero e scuole within the Italian Foreign Office, also involved locking down the ability to leave Italy in order to give those talks and professionalising the role of the speaker.

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