L’appréhension sensible des corps morts à l’épreuve des techniques d’imagerie post-mortem

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2023

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  • 20.500.13089/klr0
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Céline Schnegg et al., « L’appréhension sensible des corps morts à l’épreuve des techniques d’imagerie post-mortem », Sociologie du travail


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L’intégration, depuis une vingtaine d’années, des techniques d’imagerie post-mortem au sein du dispositif d’investigation met en tension l’activité sensorielle des médecins légistes. Sur la base d’une ethnographie menée dans un institut de médecine légale en Suisse, cet article porte sur le travail perceptuel, relevant d’un assemblage sensoriel et technique, mis en œuvre par les légistes durant les différentes séquences qui composent l’examen d’un cadavre. Pour mener à bien leur enquête sur un corps, ces expert·es lui font subir une série d’épreuves mettant en jeu des dimensions cognitives, matérielles et phénoménologiques afin de le faire parler et de se prononcer sur une cause de décès. L’article étudie en particulier les différentes combinaisons technico-sensorielles, plus ou moins harmonieuses ou conflictuelles, entre les perceptions des légistes, issues du contact direct avec le corps et ses organes en salle d’autopsie, et les interprétations radiologiques. Dans le cadre de ces combinaisons, les légistes établissent une distinction entre l’imagerie qui permet de voir, et l’autopsie qui permet d’attester, accordant ainsi à cette épreuve dite sensible un pouvoir de démonstration supérieur.

Over the last twenty years, the integration of post-mortem imaging techniques into the forensic device has transformed the sensory work of forensic pathologists. Based on an ethnographic survey conducted in a legal medicine institute in Switzerland, this article focuses on the perceptual activity of forensic pathologists, as a sensory and technical assemblage, and on the different sequences that make up the examination of a cadaver. When carrying out an investigation on a body, these experts perform a series of cognitive, material, and phenomenological tests to make it speak and to determine a cause of death. More precisely, the article studies the different harmonious or conflicting technical and sensory combinations of the forensic experts’ perceptions, engaging a direct contact with the body and its organs in the autopsy room, and radiological interpretations. Working on these combinations, forensic pathologists establish a distinction between imaging, which allows them to see, and autopsy, which allows them to attest, thus granting this sensitive test a stronger power of demonstration.

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