Polyphonie et le Roméo et Juliette de Baz Luhrmann

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1999

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  • 20.500.13089/koh6
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Résumé Fr En

L’article étudie la polyphonie comme cacophonie : le début du film de Baz Lurhmann joue sur les clichés culturels divers. Mais le conflit ethnique se double d’un conflit culturel. Puis l’opéra et le film-opéra sont étudiés. Outre les timbres de voix et les connotations culturelles, les voix véhiculent aussi des émotions individuelles. Une séquence est analysée plus en détail : il s’agit de la mort de Mercutio, scène au cours de laquelle la comédie se métamorphose en tragédie. Le film met en relief la théâtralité de la scène en insistant sur le point de vue du spectateur d’opéra. Le cadrage et le montage, codes du cinéma s’il en est, nous donnent cependant surtout l’impression d’être au cinéma. On pourrait aller jusqu’à suggérer que non seulement le film transforme la pièce en opéra mais la transforme aussi en mélodrame. Au cinéma comme à l’opéra, cette scène pose le problème du silence de la mort et celui de la voix indispensable pour éveiller l’émotion chez le spectateur. L’alternance des deux morts, celle supposée de Juliette puis celle réelle de Roméo permet au spectateur d’entendre deux solos, mais aussi le souffle du poète Shakespeare. La télévision du prologue et de l’épilogue permet au spectateur d’entendre un personnage historique s’adressant à nous du fond des âges, un conteur qui occupe le devant de la scène, et qui suggère que la star du film est Shakespeare le poète en chair et en os.

This paper studies polyphony as cacophony in the beginning of the film by Baz Lurhmann and a variety of cultural clichés. The ethnic conflict combines with a cultural conflict. But voices do not convey only class sociolects; they also convey individual emotions. The death of Mercutio is studied in detail. The film makes the play into an opera, or even into a melodrama. The voice of the dying character is a specific difficulty of operatic spectacle which is successfully rendered in the film. The authenticity of the spoken lines also recreates the voice of Shakespeare himself in flesh and blood so to speak.

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