La critique de la folie pure chez Montaigne et Shakespeare

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2004

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  • 20.500.13089/kok0
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André Tournon, « La critique de la folie pure chez Montaigne et Shakespeare », Actes des congrès de la Société française Shakespeare


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L’intervention portera principalement sur le prétendu éloge de la folie prononcé et immédiatement réfuté dans une addition à l’« Apologie de Raimond Sebond » (Essais, ii, 12, PUF p. 568, Imprimerie Nationale p. 379-380, « N’y a-il point de la hardiesse à la philosophie… »), à confronter avec les différentes formes de « folie » représentées dans King Lear. Il s’agira de comprendre : 1) comment la folie « pure », c’est-à-dire soustraite à la réflexion ironique et aux manœuvres de simulation qui la constitueraient en rôle, est dépouillée des prestiges fantasmatiques dont l’avaient parée la tradition médiévale en ses dernières années, selon Foucault, et les spéculations sur la « mélancolie » dérivées plus récemment des Problemata du pseudo-Aristote ; 2) comment les formes de folie rendues « impures » par la conscience critique décelable en leur jeu peuvent recevoir d’autres fonctions, non moins inquiétantes, en vertu précisément du croisement qu’elles opèrent entre égarement et lucidité. L’intervenant se réserve le droit de s’égarer lui-même, lucidement ou non, à l’écart des axes ainsi tracés.

Critique of Pure Folly in Montaigne and Shakespeare This paper will be mainly concerned with the supposed praise of folly stated and immediately refuted in an addition to the “Apology for Raymond Sebond ” (Essais, ii, 12, Presses Universitaires de France, p. 568, or Imprimerie Nationale edition, p. 379-380, “N’y a-il point de la hardiesse à la philosophie…”), as opposed to the different forms of “folly” represented in King Lear. We will consider : 1) how “pure” folly, that is, taken as being free of irony and the various ruses which would seek to make a role of it, is divested of the fantasmatic prestige which, according to Foucault, both the waning middle ages and speculations on “melancholy” derived subsequently from Pseudo-Aristotle’s Problemata attributed to it; 2) how the forms of “folly” made “impure” by the critical conscience discernible in their play can have other uses, which are no less disturbing in that they effect a junction between distraction and lucidity. The author of this paper reserves to himself the right to wander into the paths of distraction, lucidly or otherwise, and away from the themes sketched out above.

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