Shakespeare au « banquet » des langues étrang(èr)es

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2014

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  • 20.500.13089/kosc
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Mylène Lacroix et al., « Shakespeare au « banquet » des langues étrang(èr)es », Actes des congrès de la Société française Shakespeare


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Résumé Fr En

Cette communication propose un aperçu des diverses fonctions du recours aux mots étrangers dans le théâtre de Shakespeare, du simple mot isolé aux passages presque entièrement écrits dans une langue étrangère. Elle aborde également la question de leurs problématiques traduction et mise en scène, notamment lorsque les passages concernés sont écrits en français. La métaphore du banquet convoquée dans le titre fait d’abord allusion au foisonnement de ces mots étrangers dans des pièces telles que Peines d’amour perdues, Les Joyeuses Commères de Windsor, ou encore Henry V, sans doute la pièce la plus polyglotte du corpus shakespearien. Certains passages reposent d’ailleurs à tel point sur l’hybridation des langues qu’ils frisent le macaronique. Mais l’image du banquet suggère également une certaine affinité, à la Renaissance, entre saveur et savoir, entre mets et mots. Les mots étrangers s’apparentent ainsi parfois à des mets exotiques dont on se délecte tout particulièrement sur scène. Ils représentent pourtant un véritable défi pour le traducteur, qui ne sait pas toujours comment traiter ces éléments allogènes dans le texte à traduire. Face aux multiples difficultés soulevées par l’étonnante « hétéroglossie » du texte shakespearien, l’entreprise du traducteur est-elle ainsi nécessairement condamnée à l’échec ?

The purpose of this paper is to provide an overview of the various functions of foreign word usage in Shakespeare’s plays, ranging from single isolated words to scenes written almost entirely in a foreign tongue. This paper also deals with the question of their problematic translation and staging. The metaphor of the feast or banquet contained in the title first hints at the wealth of those foreign words in such plays as Love’s Labour’s Lost, The Merry Wives of Windsor, or Henry V, the latter probably being the most polyglot play of the entire Shakespearian corpus. Some passages rely so heavily on the hybridization of languages that they can in effect be described as macaronic. Furthermore, the image of the feast also alludes to a close affinity, in the Renaissance, between eating and learning, between words and dishes — after all, saveur and savoir, in French, share a common etymology. Foreign words are thus comparable to exotic dishes that the characters on stage particularly savour. They nevertheless represent a real challenge for translators, who do not always know what to do with those allogeneous ingredients within the source text. Faced with the manifold complexities brought forth by the astounding “heteroglossia” of the Shakespearian text, is the viability of any translation inevitably compromised?

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