2019
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https://doi.org/10.4000/siecles.4715
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Clément Weiss, « Jeunesse dorée ou jeunesse perdue ? Les « jeunes gens » entre engagement, désengagement et « égarement » violent après Thermidor », Siècles
Le phénomène de la jeunesse dite « dorée » est traditionnellement interprété soit comme un moment de réaction bourgeoise, soit comme la naissance du dandysme, soit comme l’expression de la frustration de jeunes célibataires marginalisés. L’agitation dans la rue menée par les « jeunes gens » après la fin du gouvernement révolutionnaire à l’été 1794 oscille entre engagement armé et refus de l’ordre établi (notamment du service militaire). Elle paraît désordonnée et irréductible tant à l’expression d’une vengeance contre les « sans-culottes » qu’à celle d’un dandysme dépolitisé, ce qui pose la question de sa structuration en « mouvement » de réaction politique et générationnelle. L’étude « par le bas » de cette agitation montre plutôt l’existence de formes d’expression marginales (constitution de bandes, codes vestimentaires et langagiers, violences armées) qui expriment moins la défense d’une idéologie réactionnaire que le refus de l’ordre né de la Révolution.