Intersémiotique et langues naturelles

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2013

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  • 20.500.13089/kpjg
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Jean-Pierre Desclés, « Intersémiotique et langues naturelles », Signata


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Les langues naturelles sont des systèmes sémiotiques complexes puisque, tout en se présentant à l’observation la plus directe sous la forme d’agencements sémiotiques d’unités de différentes catégories, elles impliquent également des processus métalinguistiques d’énonciation, d’interprétation, de compréhension et de production qui s’inscrivent nécessairement dans une architecture intersémiotique. Situé dans une approche à la fois sémiotique (affirmée, entre autres, par S.K. Shaumyan) et cognitive (en s’inscrivant dans le courant actuel des Grammaires Cognitives développées en Europe ou aux États Unis), le modèle général de la GRACE (GRammaire Applicative, Cognitive et Énonciative, GRACE) est présenté ; celui-ci se déploie avec une architecture intersémiotique impliquant différents types et niveaux métalinguistiques de représentations sémiotiques (morphologiques, syntaxiques, grammaticaux, énonciatifs, sémantiques, pragmatiques, cognitifs…) ; ces niveaux sont reliés les uns aux autres par des processus de changements de représentations intermédiaires, c’est-à-dire un processus de compilation généralisée. Cette notion, empruntée à l’informatique, propose un cadre théorique explicatif et unifié qui, d’un côté, articule entre elles les représentations sémiotiques (qu’elles soient linguistiques, métalinguistiques, cognitives, symboliques ou figuratives) et, d’un autre côté, permet de mieux discuter les rapports entre ces représentations sémiotiques « de haut niveau » et des représentations qui seraient directement compatibles avec les structures matérielles du cerveau qui les supporte et les transforme par des opérations matérielles neurobiologiques. Que les systèmes métalinguistiques soient purement symboliques ou iconiques, ils restent interprétables (ou plutôt glosables) par des énoncés métalinguistiques d’une métalangue µ0(LN) interne à une langue LN ; inversement, une glose métalinguistique interprétative, pour devenir de plus en plus opératoire et mieux fondée sur le plan théorique, doit recevoir une formalisation par une représentation symbolique (ou figurative). Ainsi une langue naturelle LN, une métalangue interne µ0(LN) et les différents systèmes métalinguistiques. µi(LN) d’une architecture computationnelle et cognitive comme celle de la GRACE, entretiennent des rapports étroits et interdépendants, que nous discutons dans l’article.

In a more direct observation, natural languages appear as syntactical organizations with different semiotic units (words, grammatical morphemes, phrases…) belonging to different categories, but they are complex semiotic systems involving also metalinguistic processes of enunciation, interpretation, paraphrase, understanding, production described inside of an intersemiotic architecture. At the crossroad of a semiotic study of language (taken in account by, S.K. Shaumyan in a Semiotic Theory of Language, 1987) and the approach of cognitive grammars (for instance by B. Pottier in Europe or R. Langacker in USA), the model, called Grammar Applicative and Cognitive of Enunciative operations — GRACE — is presented in this article. This model is unfolding an intersemiotic architecture involving different types and metalinguistic levels of semiotic representations (morphological, syntactical, grammatical, enunciative, semantical, pragmatical, cognitive…); these levels are linked between them by intermediate representation changes, in analogy with compiling processes used in computer science for high level programming languages. Then generalized principle gives an unified framework in order, in one side, to explain how semiotic representations (linguistic, metalinguistic, cognitive, symbolic, iconic…) can be articulated between them, and, in an other side, to discuss how high level representations (cognitive and language representations generated in the Mind) can be connected to the neurobiologic structures of the Brain which bears and transforms them. The symbolic or iconic metalinguistic systems are interpreted (and glossed) by metalinguistic utterances of a metalanguage µ0(LN) considered as a part of a natural Language LN (an internal metalanguage; in French: “une métalangue”). In another way, in order to become more operational with sound foundations, an interpretative gloss of this internal metalanguage must be translated in form of a metalinguistic symbolic (or iconic) representation of a formal metalanguage, built from theoretical principles and clear hypotheses. Thus, a natural language LN, a metalanguistic part µ0(LN) of LN and different metalinguistic systems µi(LN) of different interconnected levels are inserted in a computational and cognitive architecture, like GRACE. We discuss this architecture in the article.

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